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Cherbuliez, Victor

Né dans une famille française émigrée en Suisse à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes, il avait pour père l'érudit André Cherbulliez (1795-1874), qui enseigna à l'Académie de Genève et ne publia presque rien, mais qui avait voulu que son fils fût une oeuvre de choix, de dilection et de perfection. Redevenu français en 1879 par le bénéfice du droit de « grande naturalisation», il est élu membre de l'Académie française le 18 décembre 1881, et reçu le 25 mai 1882.

Auteur d'une trentaine de romans aujourd'hui tombés dans l'oubli, il avait également publié dans la Revue des deux Mondes des articles de critique littéraire et des chroniques politiques signées G. Valbert.

Victor Cherbuliez possédait, si l'on en croit Amiel, un certain talent oratoire : « Je sors de la leçon d'ouverture de Victor Cherbuliez, abasourdi d'admiration. Je me suis convaincu en même temps de mon incapacité radicale à jamais rien faire de semblable, pour l'habileté, la grâce, la netteté, la fécondité, la mesure, la solidité et la finesse. Si c'est une lecture, c'est exquis ; si c'est une récitation, c'est admirable ; si c'est une improvisation, c'est prodigieux, étourdissant, écrasant pour nous autres. ».
Amours fragiles</a>

Amours fragiles

«Mon cher oncle, les eaux m'ont fait du bien; j'avais tout lieu jusqu'aujourd'hui d'être satisfaite de ma cure; mais le bon effet que j'en attendais sera compromis, je le crains, par une fâcheuse nouvelle que je reçois à l'instant et qui me cause plus de trouble, plus de tracas que je ne puis vous le dire.